Dans notre vie d’humain de chat, il doit nécessairement arriver un moment où nous devons transporter nos chats : le plus souvent, c’est pour les amener chez le vétérinaire, mais cela peut aussi être pour les amener en vacances avec nous ou pour les déposer chez la personne ou la pension qui les gardera durant notre absence. Si le transport s’avère source de stress pour nos félins, c’est tout d’abord parce que ces animaux sont très routiniers, ils apprécient de pouvoir anticiper les événements successifs de leur journée : heure de nourrissage, sieste, toilette, sieste, retour de l’humain du travail, séance de jeu, toilette, sieste, exploration nocturne, sieste. Dans ces habitudes bien rodées et maîtrisées par le chat, le transport dans la caisse peut s’avérer être un réel bouleversement de son organisation temporelle et spatiale. De plus, le chat, avec son odorat surdéveloppé, est très attaché à son environnement qu’il marque de toutes ses odeurs en se frottant, en griffant divers supports (oui, on préfère quand ce sont les griffoirs que les canapés !) et en déposant ses odeurs dans ses litières.
Faire soigner son chat est essentiel et dans cette mesure, le transport chez le vétérinaire semble inévitable, bien que certains vétérinaires puissent se déplacer à domicile pour certains soins ne nécessitant pas tout le matériel disponible en clinique, ce qui évite de nombreux stress comme celui généré par le transport mais aussi les odeurs des autres animaux, des produits désinfectants, etc. Pour favoriser des soins dans le moindre stress lorsqu’il est nécessaire d’aller chez le vétérinaire, il est essentiel que le transport ne mette pas le chat dans un état d’alerte trop intense, au risque d’accumuler une surcharge de stress dans le cabinet, lors des manipulations et dans l’environnement olfactif qui peut s’avérer anxiogène pour le chat.
Toutefois, en considérant le chat comme un animal routinier et sensible au changement, le transport pour amener notre chat en vacances avec nous doit être envisagé selon le tempérament de chaque individu. Il est judicieux de se poser les questions suivantes : amener mon chat en vacances avec moi, est-ce vraiment judicieux ? Si la durée des vacances est courte (moins de 3 semaines), que votre chat a tendance à avoir du mal à s’approprier de nouveaux espaces ; ou encore, si durant le séjour votre chat aura accès à l’extérieur alors que vous vivez habituellement en appartement : il est possible que ce voyage soit davantage source de stress que de plaisir pour votre chat.
De nombreux chats ont du mal à s’adapter au retour à la captivité de l’appartement après avoir goûté à la liberté et à la nature. Le stress engendré par ce retour à la maison peut alors s’exprimer par divers comportements adaptatifs gênants, et parfois irrémédiables. Dans la plupart des cas, faire appel à un·e pet-sitter qui rend visite à votre chat à votre domicile durant votre absence est plus bénéfique pour l’équilibre émotionnel de votre chat. Cela vous permettra de lui épargner le stress du déplacement, ainsi que le bouleversement du changement d’environnement. Pour les chats les plus solitaires, si vous devez choisir une pension féline pour la garde de votre chat, privilégiez peut-être une pension proposant des boxs individuels et spacieux. Enfin, dans le cadre d’un déménagement, l’ensemble des stress subis par nos chats mérite un accompagnement individuel auprès d’un·e comportementaliste félin qui saura vous conseiller sur le transport de votre chat mais aussi sur les autres enjeux de ce bouleversement.